[Ce soir, point d'inspiration, donc pour vous mettre un peu plus en contexte, je vous propose mon tout premier RP, qui était écrit à l'origine pour raconter en gros l'histoire d'Amaelia, sans donner de détails extravagants non plus. Enjoy o/]
Neige et Cendres
La neige tombait à gros flocons ce matin là, or la petite Amaelia adorait la neige. Normal, pour une petite pousse comme elle, âgée de 8 ans et aussi petite qu'un bouftou. Sa mère avait pris soin de lui confectionner un petit manteau fait du Cuir et de la laine d'un Bouftou, car sur l'île de Frigost, les températures étaient loin d'être clémentes, depuis ce jour de Javian... Toujours est-il que la petite Sadida aimait partir à l'aventure, car elle était bien plus mature que son âge le laissait croire. Elle avait été dotée d'une partie des pouvoir immenses de sa défunte grand mère, Enalia, qui n'étais autre que la reine du Royaume Sadida. Malheureusement, sa mère avait dû partir précipitamment du Royaume à cause d'une violente querelle familiale, quant à la succession d'Enalia sur le trône, bien avant la naissance d'Amaelia, et s'étais établie sur l'île. Elle ne pouvait donc bénéficier du statut de princesse, puisque le testament de sa grand mère, où elle exprimait son souhait de succession, n'avait jamais été retrouvé. Mais elle semblait avoir hérité les pouvoirs de sa grand mère, car être capable de se défendre seule à son âge était un don rare. Elle partait donc souvent explorer l'île, et passait la plupart du temps la nuit dehors. Elle s'était liée d'amitié avec toute sorte de créatures, parmi les plus inoffensives, qui venait l'avertir d'un danger ou de la découverte de quelque chose d'intéressant. Un soir, alors que la nuit tombait, Amaelia entendit des cris provenant de sa maison, située près du port. Accourant aussi vite que le lui permettaient ses petites jambes, elle arriva bientôt au niveau de sa maison...
Un homme se trouvait dans l'ombre. Elle jeta un regard circulaire autour d'elle : personne d'autre. Rien que cet homme immobile, à quelques mètres, le visage caché par l'obscurité. L'atmosphère froide et brumeuse de la nuit aurait pu donner l'impression de se trouver dans une chambre froide. Et d'après ce qu'on pouvait voir en jettant un coup d'oeil au sol, c'était véritablement une chambre froide. Trois, quatre... Six corps étendus, inertes dans l'herbe humide. Des larmes chaudes se mirent à couler sur ses joues, puis un cri, perçant, déchirant, douloureux, résonna dans la nuit. Un regard vers le ciel, et c'est une pluie de sang qui tombait en lentes gouttes sur les visages blancs, leur vie envolée. Et en face, l'homme se rapprochais. Le bruit léger, imperceptible de ses pas résonna comme 1000 voix sur le sol. Même le souffle du vent se fit infime, comme un arrêt dans le temps, un moment suspendu, et l'incapacité d'y échapper, à cette douleur atroce, ce vide au creu de l'estomac. Enfin, un rayon de lune éclaira le visage ensanglanté de l'Homme. Ce regard blanc, dénué du moindre sentiment, ces cheveux couleur de cendre, n'étaient pas inconnus...
Amaelia se retourna dans son sommeil. Un bruit lointain la fit bondir de son lit. De la sueur coulait le long de ses tempes, comme des larmes témoignant de l'horreur du cauchemar qu'elle venait de faire. Cela faisait plusieurs nuits que ce cauchemar la tourmentait, et il n'était pas rare qu'elle ne dorme plus à partir du moment où elle était réveillée. Elle se leva lentement, encore fébrile, des sueurs froides l'assaillant en permanence. Elle se servit un verre d'eau et s'installa près de la fenêtre, ouverte malgré la pluie. L'air frais de cette nuit d'été lui fit du bien, elle sentait sa respiration se calmer. Malgré la douleur qui lui assénait les tempes, elle se sentit mieux. Cette état de fragilité dans lequel elle se retrouvait plongée chaque fois que ses cauchemars la prenaient lui était insupportable. Elle aurait souhaité pouvoir extraire ses souvenirs, son passé, et les détruire aussi facilement qu'elle écrasait les tofus: simplement, rapidement, en un seul geste.